Vendredi dernier (23/09/2011,) j’ai assisté à une conférence du célèbre psychiatre, Christophe André (auteur du livre sur les phobies dont je vous ai déjà parlé auparavant).
Au cours de celle-ci, C. André nous a introduit la notion d’auto-compassion.
Selon lui, elle joue un rôle fondamental dans la capacité d’équilibre émotionnel et d’autoréparation de la personne. Effectivement, si l’on prend la définition de la compassion « c’est quand on a conscience de la souffrance des autres et le désir de les apaiser », il semble alors logique de pouvoir retourner cet état de compassion envers soi même.
Pour aller mieux, l’individu doit prendre conscience de ses difficultés, les accepter et avoir le désir de les apaiser. A partir de là, la pratique de la pleine conscience est envisageable (1). L’auto-compassion apparait dès lors, comme la première étape utile vers la guérison de l’esprit.
Par contre, il est important de ne pas s’isoler des autres. L’une des composantes de l’auto-compassion est justement de cultiver un lien amical, d’affection et de respect avec d’autres individus. L’auto-compassion n’est pas de l’auto-apitoiement, qui entrainera un sentiment de solitude, une forme de rumination de ses souffrances.
Des thérapies existent pour renforcer ce comportement d’auto-compassion. Il y a la CMT (concentrative movement therapy), la MSC (Neff et Germer) et il y a la thérapie de la pleine conscience qui consiste en une auto-observation dans une ambiance non jugementale d’acceptation de soi.
La pratique de l’auto-compassion entraine la diminution de l’apparition de comportement de soumission. Certains psychologues ou psychiatres, comme C. André, pratiquent en parallèle de la pleine conscience, la méditation. Je vous conseille d’ailleurs son dernier livre paru chez Odile Jacob,
C. André. (2011) Méditer jour après jour. 25 leçons pour vivre en pleine conscience. Paris : Odile Jacob
Un CD est fournit avec le livre pour nous initier à la méditation
J’espère vous avoir donné envie d’apprendre la pratique de la pleine conscience, qui est, de plus, facile à pratiquer soi même, chez soi.
(1) L’attention juste ou pleine conscience consiste à ramener son attention sur l'instant présent et à examiner les sensations qui se présentent à l'esprit, comment elles apparaissent, comment elles durent quelque temps, et comment elles disparaissent. Bien que cette pratique soit issue du Bouddhisme, le principe a été adopté par des écrivains, conférenciers ainsi que des psychologues pour traiter le stress et l’anxiété. La thérapie cognitive utilisant le principe de la pleine conscience a été présenté comme un moyen de prévention contre les rechutes dépressives dont une des conséquences peut être le suicide. Elle joue un rôle primordial dans le bouddhisme (M. Ricard. (2008) L'art de la méditation. Edt Nil)