" Il paraît, c'est ce que nous disent les psychologues,que la passion pour le péché, ou ce que le monde appelle péché, peut parfois dominer une nature à tel point que toutes les fibres du corps, toutes les cellules du cerveau semblent n'être rien d'autres qu'un instinct chargé de pulsions terrifiantes. Les hommes et les femmes perdent alors leur libre-arbitre. Ils avancent vers leurs buts horribles à la manière d'un automate. Le choix leur est enlevé et leur conscience s'éteint, ou bien, si elle conserve quelque vie, c'est uniquement pour donner à la révolte sa fascination et à la désobéissance, son charme. Car tout péché, comme les théologiens ne se lassent pas de nous rappeler, est péché de désobéissance. Quand chut des cieux cet esprit supérieur, cette étoile du matin du mal, ce fut en rebelle. Dénué de tout scrupule, concentré sur le mal, les pensées et l'âme assoiffée de révolte, Dorian Gray se mit en marche..."
Oscar WILDE , Le portrait de Dorian Gray
jeudi 31 mai 2012
mercredi 23 mai 2012
Rubrique Cimino
Et
voilà ma troisième année universitaire est finie. Mais ne vous inquiétez pas,
le blog lui continue. Veuillez m’excuser de n’avoir pu actualiser mon blog ces
derniers temps. J’ai été un peu prise pas les examens, rendu de dossiers.
Je
me suis rendue compte que je n’avais même pas eu le temps de vous raconter un
peu la conférence à laquelle je suis allée il y a de cela déjà deux semaines.
Il s’agissait de la conférence animée par Stéphane BOURGOIN, criminologue et
spécialiste des tueurs en série.
Il faut
savoir que Stéphane BOURGOIN ne s’est pas intéressé aux tueurs en série par
hasard. A l’époque où il vivait à Los Angeles, sa compagne a malheureusement
croisé le chemin de l’un d’eux. Elle fut violée et tuée par un serial killer.
Stéphane BOURGOIN cherche alors à les rencontrer pour essayer de comprendre leur
fonctionnement et le « pourquoi » de leurs actes.
Stéphane
BOURGOIN sillonne le monde entier à la rencontre des tueurs en série.
Au cours
de la conférence il nous a diffusé un de ses reportage sur l’interview de Donald
HARVEY plus connu sous le nom de « l’infirmier de la mort ». Il se
trouve actuellement emprisonné à perpétuité dans la prison de l’Ohio. Il a été
condamné pour 35 crimes environ, mais en a avoué depuis près de 87. Il a
échappé à la peine de mort, sa seule frayeur. Ce phénomène rend compte d’un
égocentrisme puissant, ce qui compte c’est lui.
Je vous cite quelques éléments concernant
Donald Harvey :
-
Les victimes sont choisies au hasard (homme ou
femme), il tue les patients qu’il avait à sa charge
-
Il commence par des meurtres par étouffement
puis par empoisonnement (il utilise de préférence le cyanure car comme il le
dit « c’est efficace et rapide »). D. Harvey va même jusqu’à
expérimenter des poisons sur lui. Il note leur efficacité dans un carnet.
-
Il est très méticuleux (il note tout), il tient
même un carnet où il note le nom de chaque victime = liste macabre.
-
Il aime assister à l’agonie de ses victimes, on
parle alors de plénitude du sadisme. Il parle de « montagne russe »,
à chaque victime ca devenait plus facile.
-
Lors de ses aveux il se souvient exactement de
chaque victime, de leur nom, de leur numéro de chambre et de la manière avec
laquelle il les a tués.
-
Il pratique l’occultisme. D. Harvey dit avoir un
double. Dunkan serait son mythe spirituel.
-
Il a une structure familiale complexe. Il ne s’est
jamais remis de la mort de son père et sa mère était trop occupée avec d’autres
hommes. D. Harvey était un enfant violé dès l’âge de trois ans par un jeune
garçon de 8 ans son ainé, à tel point qu’il éprouvait des sentiments pour son
agresseur. Cela a duré 20 ans. D. Harvey est issu d’une famille pauvre avec des
antécédents alcooliques. Il choisit le métier d’infirmier car pour lui « c’était
la seule partie de ma vie où c’était moi qui avait le contrôle ». Il
pouvait contrôler la vie et la mort de ses patients. Il n’était plus en
position de victime.
Le visionnage
de ce documentaire m’a donné froid dans
le dos. Ce qui m’aura le plus interpellé, c’est le calme et la sérénité avec
laquelle Donald Harvey nous parle de ses meurtres. Ce jour là il s’était même
rasé, maquillé et sa chemise était repassée. Pour lui, ce jour d’interview
était l’occasion de faire à nouveau parler de lui. A chaque rencontre, Il avoue
d’autres crimes. Saurons-nous un jour le véritable nombre de victimes qu’il
aura fait ?
Stéphane
BOURGOIN a rencontré bien d’autres sérials killer. Il a écrit de nombreux
ouvrages les concernant. Je suis en train d’en lire un et je vous le recommande
fortement. Par contre, âme sensible s’abstenir. Les propos peuvent être assez crus
étant donné que chaque meurtre est décrit en détails.
S.
Bourgoin. (2004). Le livre noir des
sérial killers, (ed) Grasset
Stéphane
BOURGOIN tient également un site internet où il partage l’actualité de ces
sérials killers :
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